LE BALLON NE TOURNE PAS ROND
Après mon coup de gueule "Com Com", j'attaque la montagne, celle du Ballon d'Alsace. Ca fait un moment que le feu couve mais maintenant, ça suffit ! Il faut que les gens sachent, il faut que vous, fidèles lectuers de mon blog soyez au courant ! Vous avez sans doute déjà entendu parler des maigres efforts pour rendre la route du Ballon accessible côté vallée de la Doller. Combien de fois n'avons-nous pas entendu parler d'automobilistes, d'autocars en difficulté... Je me disais qu'avec le début des grands travaux d'aménagement, un effort serait fait ! Et bien non... Deux exemples : lundi 18 janvier, je suis monté au Ballon avec deux cars Glantzmann et avec 70 enfants. Comme d'habitude, nous avons été obligés de chaîner. Un comble me direz-vous quand on songe que vous pouvez aller à Morzine, à Châtel, à Avoriaz ou même à val d'Isère en faisant l'économie d'acheter des chaînes! Bref, les chauffeurs de Glantzmann en ont tellement l'habitude qu'on oublierait presque. Par contre, je vous fais grâce de l'état de l'aire de chaînage juste avant le Boedelen : un miroir ! Les services de l'Equipement avaient fait l'économie de la rendre accessible ! Un peu plus haut, juste avant d'arriver au restaurant du Langenberg chez Jean Claude Fluhr, un poids lourd slovène trompé par son GPS était passé par le Ballon pour rejoindre Epinal ! Hélas pour lui, il se retrouva en porte-feuille ! Certes, il n'avait pas à passer par là comme le lui interdisait les panneaux ! Finalement, il s'en sortit avec une belle frayeur. Mais, mon ami Claude Finck, ancien de la DDE qui connait la route du Ballon par coeur et qui apporte occasionnellement son concours aux Voyages Glantzmann ne manqua pas de dire son fait aux agents de l'Equipement. Résultat : une route parfaitement dégagée dans la descente, gravillonnée. Même l'aire de chaînage avait été raclée.
Lundi dernier, rebelote. La météo anonçait de faibles chutes de neige sur le Ballon. Aussi, je pris la décision d'aller faire du ski de fond. Sans doute pas la meilleure décision de ma vie. Au départ à Soppe, pas de neige mais au fur et à mesure que nous allions vers le fond de vallée, les chutes de neige s'intensifiaient. A la sortie de Sewen, nous avons chaîné puis nous avons entrepris la montée du Ballon. Au niveau du Lac d'Alfeld, alors que les bus avaient déjà bien tangué, un panneau nous avertissait et nous rassurait: "chantier de déneigement en cours". De camions de déneigement, nous n'en avons pas croisé et pour cause... Arrivés au Langenberg, nous n'avons pu que constater que le camion de déneigement était arrêté à l'auberge....Au sommet, j'ai pris la décision de ne pas skier... De la neige, du brouillard, du vent, des conditions difficiles certes mais qui n'empêchaient pas de skier. Mais la priorité était ailleurs... Il fallait s'assurer que la route serait praticable car de l'avis des chauffeurs, on ne pouvait descendre sur une telle chaussée. Nous étions quitte pour passer des coups de fil : à jean Claude Fluhr pour demander à ces braves agents de bien vouloir assurer leur mission, à Glantzmann pour qu'il mette aussi la pression à la DDE. Nous avons aussi demandé à un gendarme d'intervenir.
Finalement à 15H15, nous avons pris la décision de reprendre la route. Elle avait été dégagée mais le Petit Poucet s'y serait perdu tant il y avait de gravillons ! Il nous fallut près de 45 minutes pour rejoindre Sewen.
Bref, ça ne tourne pas rond au Ballon. Comme me le confirmait un moniteur de ski, c'est il y a une dizaine d'années que le Ballon a mal tourné. A l'époque, où il était question de créer la piste de la Steinmur qui aurait apporté un regain d'attractivité et qui aurait dynamisé le ski alpin. Mais les écolos s'en sont mêlés et le projet n'a pas vu le jour. Aujourd'hui, que fait-on ? Le Smiba aménage, crée des passerelles, relie les domaines, améliore l'accueil ( c'est un moindre mal car aujourd'hui si une dame veut faire pipi au Ballon, il vaut mieux qu'elle ne souffre pas d'incontinence urinaire : il n'y a pas de WC public ou alors, il faut payer 0,50€) mais n'apporte pas un plus. Certes, le Ballon bénéficiera de neige de culture mais à quel prix ? Le bon skieur n'a plus qu'à espérer que la Noire du Langenberg soit maintenue dans son intégralité.
Le projet coûtera un peu plus de 12 millions d'euros mais je m'interroge si les élus alsacien sont bien fait de le soutenir. Aujourd'hui, un habitant de la vallée ne peut pas monter au Ballon sans prendre de risques ! Alors que fait-il ? Il n'y va pas. Résultat ? Le Ballon d'Alsace est devenu le Ballon de Belfort.
Je sais bien que mon coup de gueule ne changera pas grand chose. Il y en a tellement qui se sont déjà énervés sur le sujet. Peut-être faut-il attendre qu'il y ait un mort, qu'un bus dégringole dans un ravin ....