Voilà les Jeux Olympiques sont terminés. Comme beaucoup, j'ai applaudi aux performances de nos athlètes, j'ai eu cette petite fibre cocardière quand la Marseillaise plânait au-dessus des autres drapeaux. Mais, les journalistes auront eu tôt fait de gommer ces quelques instants magiques par leurs salves à l'encontre du football. Les divas du ballon rond (le grand) qui gagnent des millions en ont pris pour leur grade, leur comportement a été fustigé. A raison sans doute mais toutes ces joutes verbales déplacées ont sali le football, jettent le discrédit sur ces dizaines de milliers de bénévoles qui oeuvrent pour la société. Le football n'a qu'à s'en prendre à son élite serait-on tenté d'ajouter ! C'est vrai mais il y a un délit actuel de sale gueule à l'encontre du footballeur. Comme tous, les handballeurs m'ont fait vibrer, mais heureusement que ce ne sont pas les joueurs de l'équipe de France de foot qui s'en sont pris au mobilier de l'Equipe TV. Que n'aurait-on dit sur ces mal élevés, sur ces voyoux ! Normal, comme a écrit Jean Deutsch hier dans l'Alsace : ce ne sont que de "vulgaires footballeurs". Et bien non, les handballeurs ont démontré qu'ils n'étaient que des hommes avec des points faibles qui eux aussi peuvent se laisser aller à des dérapages. Des hommes comme Nicolas Batum ou Ronny Turiaf qui ont passé leur frustration sur des adversaires par des gestes déplacés. Heureusement que ce ne sont pas Ménez ou M Vila qui ont eu ces gestes-là. Les journaux télévisés en auraient fait une édition spéciale. Comme tous, j'ai aussi hurlé de joie à la victoire de Riner ou Manaudou mais j'ai aussi remarqué que personne n'a souligné qu'ils ne chantaient pas la Marseillaise tout comme Cédric Soraindho ou quelques vulgaires footballeurs. Bravo les filles de l'équipe de France de foot, elles, au moins, chantent toute la Marseillaise ; elles, au moins ont eu comportement digne dans victoire et dans la défaite. Un comportement de sportives très peu reconnu par les médias. Dommage, il ne leur aura pas manqué grand chose pour réhabiliter à elle seule l'image du football et prouver que la femme est l'avenir de l'homme... Cette défaite aura au moins permis à Bruno Bini d'éviter de faire une randonnée Strasbourg - NOtre Dame de Thierenbach comme il l'avait promis au président du CD du Haut Rhin José Esposito lors de la soirée de clôture de leur stage.
Camille Abily avec le Dr Esposito
