EVENEMENT : AVEC SPECK, l’ALSACE A VAL D’ISERE
°°° Mémorable ! C’est le qualificatif employé par chacune des 55 personnes qui ont eu la chance de pouvoir vivre la descente masculine du championnat du monde à Val d’Isère à l’initiative de l’emblématique commerçant bitschwillérois André Speckbacher. Mémorable de par le voyage et les conditions de circulation (voir « la rubrique échos »), mémorable ; de par le grand spectacle donné par ces funambules que sont les skieurs, mémorable ; de par l’ambiance crée dans la station avaline par la joyeuse délégation alsacienne.
Cette expédition à Val d’Isère, Speck la prépare depuis bientôt un an, « depuis que la date de la descente masculine est connue ». Depuis, Speck a réfléchi au concept pour en faire, comme il en a l’habitude, un évènement marquant. « Val d’Isère, c’est une station à part pour l’Alsace. Jean Claude Fritsch, l’adjoint aux sports est d’origine alsacienne tout comme Jean Claude Killy ou mon copain disparu Serge Lang, créateur de la coupe du monde masculine. Val d’Isère, à l’instar de Wengen ou Kitzbühel, c’est la Mecque du ski. Alors, je ne pouvais pas rater ce rendez-vous ». Ambassadeur du ski dans notre région, Speck est aussi et surtout un formidable ambassadeur de l’Alsace, un fervent défenseur de notre patrimoine. Alors, pour donner à ce déplacement toute sa connotation festive, Speck a fait jouer ses réseaux. Il a bien entendu solliciter ses amis du monde du ski mais il a ratissé bien plus large. Au détour de soirées, il a rencontré des accordéonistes amateurs et leur a fait part de son projet. Vous y ajoutez une bonne vingtaine de personnes habillées en costumé d’alsacien et vous obtenez un cocktail détonnant.
Après l’arrivée à l’hôtel « La Bailletta », la joyeuse délégation défile déjà en direction de la fameuse piste de Bellevarde. Là, ils découvrent le concept inédit de ces championnats du Monde de ski avec deux montagnes qui se font face. A gauche, Solaise et un massif qui accueille pour la première fois une compétition depuis 1955 avec la piste Rhône –Alpes prévue pour les épreuves féminines. A droite, la Face de Bellevarde, une piste au nom prédestiné. Lorsque, vous arrivez dans la station, vous la prenez «en pleine face ». Conçue par l’ancien champion du monde Bernard Russi, et longue de 3kilomètres, vous en voyez tout le tracé depuis l’arrivée. Elle impose le respect même pour ces immenses champions qui souvent la subissent à l’image du premier concurrent, l’homme aux 54 victoires, Herrmann Maier. Après le passage du dossard n°2, Jan Kucera, on est loin de se douter qu’il s’agira du futur champion du monde. Du côté de la délégation alsacienne, on savoure le spectacle. On lit la déception des fans autrichiens, on partage la satisfaction des suisses mais on est avant tout tricolore et on applaudira des deux mains la belle cinquième place d’Adrien Theaux. Mais après la course, c’est l’heure de la 3ème mi-temps et là, les champions du monde sont alsaciens. Speck a tout prévu : la délégation est accueillie chez Ogier, un magasin de distribution de vêtements et de matériel de ski haut de gamme. Sur le pas de porte, Speck offre kougeloupf, vin blanc et elsass cola à tout le monde. Pendant ce temps, dans la rue et au balcon du magasin, on danse sous les airs des accordéonistes. Speck est aux anges, il a gagné son pari. Mais ce n’est qu’un début. Après le repas de midi, avec Médard Fimbel et Gilbert Burgunder à l’accordéon et Alain Gonckel au saxophone, le trio mettra une formidable ambiance. On y chante, on y danse, on est sur les tables devant des touristes médusés. La journée n’est pas encore finie. Speck propose à ses amis, une dernière tournée, histoire de boucler la boucle, à la taverne alsacienne. On est parti pour un nouveau défilé haut en couleurs dans les rues de Val d’Isère. La bonne humeur alsacienne intéresse même les télés étrangères. La TSR tournera quelques images devant la maison suisse avant que ZDF ne s’invite à partager la folle ambiance dans la taverne alsacienne.
La provision d’images et de souvenirs étaient bien et alors que la neige commençait à tomber, Speck et la délégation alsacienne reprenaient la direction de notre région, bien conscients d’avoir vécu une journée d’anthologie.
Textes et photos : Marc Hoog