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MASEVAUX - QUAND L'ONF ET LES COMMUNES ECHANGENT

Jeudi dernier, les six unités de l’agence ONF de Mulhouse allaient à la rencontre des maires des communes du bassin Doller-Basse Largue pour une réunion d’information. Cette rencontre d’échange se déroulait à Masevaux qui, avec ces 1300 hectares de forêt constitue l’une des plus importantes communes forestières du secteur.

Autour du directeur de l’agence Rodolphe Pierrat avait pris place l’ensemble du personnel de l’unité dirigée par Thierry Ziegler. Les élus n’auront pas manqué de faire part de leurs inquiétudes sur l’avenir de la forêt.

  • Pénurie de bûcherons

Julien Ast, l’adjoint masopolitain chargé de la forêt a posé la question de la pénurie de bûcherons. Pour Rodolphe Pierrat, il existe une volonté de renouveler et rajeunir les équipes. 14 apprentis sont actuellement en formation. Si l’on se heurte au manque de moyens humains d’exploitation,  la question de la mécanisation se précise même si actuellement sur 170 000 m3 commercialisés, on n’a recours à la mécanisation que pour 10 000 m3. Les techniques et les engins s’améliorent et l’ONF veut anticiper au moment des états d’assiettes. On va vers cette mécanisation avec des bûcherons qui réaliseraient des activités plus valorisantes nécessitant plus de technicité. Le bassin de la Doller est particulièrement sinistré avec 3,5 bûcherons encore opérationnel pour réaliser des travaux patrimoniaux et les coupes. Comme le soulignait le responsable du service des travaux Claude Fiegel , « s’il n’y a pas d’embauche, on aura recours aux entreprises privées ».  

  • Rentabilité et TGV

La question de la rentabilité aura aussi été soulevée. Rodolphe Pierrat estime qu’à partir de 200 hectares, une commune peut compter sur des revenus. Pour la majorité des élus, il est nécessaire d’entretenir ce patrimoine pour le léguer aux générations futures. A Burnhaupt le Haut, le maire Antoine Muller fait part de ses craintes pour une forêt qui sera dévastée par une implantation du TGV qui se précise. Les comptages ont été réalisés sur ce qui doit être abattu, les jeunes bois ont été estimés. Dans un second temps, une coupe de 12 m de large sera réalisée sur tout le tracé pour faire des fouilles préventives. Une perspective qui n’enchante guère l’élu burnhauptois : « on ne peut pas ouvrir et laisser en l’état pendant des années… ».

Après un passage à vide, le cours du bois est en reprise sur la majorité des essences. Ainsi, pour les résineux, on est passé de 58€ par mètre cube en 2009 à 64 € en 2010. Même constat pour le chêne avec un cours en progression de 15%. Du côté des feuillus, les prix de 2007 (200€ le mètre cube) ne sont pas atteints mais on se situe dans une phase ascendante.  

  • Chaufferie au bois

Depuis quelques années, la commune de Masevaux réfléchit sur l’opportunité d’installer une chaufferie au bois pour alimenter ses bâtiments publics. Du côté de l’ONF, on souhaite encourager cette démarche et privilégier cette filière courte. Actuellement le marché de la plaquette se développe plutôt en exportation vers l’Allemagne mais il est évident qu’une commune qui dispose d’un patrimoine forestier important a intérêt à développer ces chaufferies. Les communes comme Traubach, Ammertzwiller ou encore Berrnwiller ont déjà franchi le pas.

Le message, en guise de conclusion, aura été de laisser l’argument économique aux vestiaires et de penser avant tout à préserver le patrimoine forestier, les paysages, l’environnement et la qualité de vie.

MH  

 

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