Le paysage commercial de Masevaux est en pleine mutation. Après Christian Blind qui a vendu son affaire à un nouveau pâtissier Eric Ordronneau, c’est au tour de Martine et Joël Patrouix de faire valoir leurs droits à la retraite. Une podologue, Nathalie Astier s’installera à la place de l’épicerie fine.
- De la crèmerie à l’épicerie :
C’est en 1952 que le papa de Martine Roland Bihr décide d’ouvrir une crèmerie – laiterie dans la rue du Maréchal Foch. Très rapidement, il s’aperçoit que le créneau est porteur et décide à deux reprises d’agrandir le magasin. Il diversifie également son offre et propose d’élargir sa gamme de produits à l’épicerie fine. C’est l’époque dorée où les clients viennent chercher le lait en bidon ou se font servir des yaourts dans des verres consignés. Dès son plus jeune âge, Martine baigne dans ce commerce et elle se souvient que dès l’âge de huit ans, elle aidait ses parents. Le commerce Bihr à l’instar de tous les commerces masopolitains est florissant et dès la fin de ses études en 1966 à l’âge de 14 ans, elle est embauchée dans l’entreprise familiale. Martine Gasser, Edith Folz sont aussi employés au sein de cette petite entreprise familiale. Au début des années 70, elle rencontre celui qui allait devenir en 1973 son époux, Joël.
- 1974 : le tournant
Joël travaille dans le fret aérien, il décide de prendre deux années de congés sans solde, histoire de donner un coup de main dans un premier temps à sa femme. Il est vrai qu’entretemps, Martine est devenue maman de trois garçons, Gilles né en 1974, Stéphane né en 1976 et Steve né en 1979. Mais, surtout, elle a perdu son papa décédé en 1974. Alors, pour Martine, il a fallu s’adapter. Pas de halte garderie pour les garçons mais l’entraide de la maman ou de la voisine Mme Bringel. Et, quand Martine était de bonne heure au marché de gros à Belfort, c’est Joël qui s’occupait des trois enfants. En 1979, c’est décidé, Joël intègre la société familiale. Très vite, les époux Patrouix décident d’agrandir le magasin une troisième fois. Avec eux, la notion de commerce de service prend sa véritable dimension. Jamais, le travail n’est une corvée. Martine et Joël sont toujours là : 365 jours par an, du lundi au dimanche midi sans interruption.
- Un commerce de proximité
Ils cherchent à développer les filières courtes et proposent les produits locaux. Martine aime aussi se faire plaisir ; elle mettra tout son amour dans la confection de corbeilles et de coffrets garnis. Malgré, la concurrence des grandes surfaces, la petite épicerie et Martine et Joël font partie du paysage dollérien. Pour eux, pas de petits ou de grands clients mais juste des amis à satisfaire.
Ce mercredi 1er février, Martine et Joël n’auront pas à préparer leurs étalages de fruits. Joël pourra penser à organiser ses journées pour faire les mille et unes taches qui l’attendent à la maison. Martine pourra se reposer, se balader dans cette ville qu’elle aime tant. Au printemps, elle s’adonnera à l’arboriculture et au jardinage et a promis de faire un peu de sport. Ce sera aussi le temps de voyager et d’aller rendre visite à ce fils, Stéphane qui s’est installé à la Réunion. Martine et Joël ont eu une vie professionnelle, exaltante et bien remplie ; tous leurs clients et les DNA leur souhaitent une retraite tout aussi fructueuse. MH
Commentaires
Bonne retraite à vous, Martine et Joël, profitez en bien.
Bonne retraite à tous les deux et gros bisous
Très bonne retraite à tous les deux. A vous les voyages maintenant. Gros bisous
Vous allez me manquer lors de mes passages en Alsace, merci pour votre chaleur humaine et votre sourire !