Chaque année, le dimanche avant la grande première de la saison, les acteurs du Jeu de la Passion se retrouvent au cercle de Saint Martin dans une ambiance récréative. Cette année, ces retrouvailles avaient un éclat un peu particulier, 85ème anniversaire oblige.
Pour Dominique Killherr, le président de l’association « Les Masopolitains » qui gère le cercle Saint Martin, c’était l’occasion , devant le député Michel Sordi et le maire et conseiller général Laurent Lerch de rendre hommage aux fondateurs de cette grande fresque biblique et à tous ceux qui se sont efforcées de perpétuer et pérenniser cette grande tradition. C’est le 5 février 1930 que la troupe de théâtre présentait la réunion de deux pièces consacrées à la Passion du Christ. Les représentations de la « Passion du Christ » étaient nombreuses alors en Alsace. Aujourd’hui, juste celle de Masevaux perdure et près de 150 000 spectateurs ont assisté au spectacle.
Après une interruption de 9 années consécutives à la 2ème Guerre Mondiale, le Jeu de la Passion a repris le 15 février 1948 avec à sa tête des hommes qui allaient largement contribuer à en faire une manifestation majeure. Le président Killherr de citer les Eugène Prax, Henri Gruneisen, Antoine Weiss, Jean Battmann et l’actuel metteur en scène François Gruneisen. Aujourd’hui, les 200 acteurs et figurants ne sont pas peu fiers d’assumer cet héritage de ce monument culturel régional. Pour le président de l’association « Les Masopolitains », le Jeu de la Passion, c’est le témoignage de l’identité culturelle alsacienne mais c’est aussi un hommage au bénévolat. « Solidarité, sincérité de l’engagement, sérieux et dévouement » sont les vertus qui animent tous ceux qui oeuvrent pour ce Jeu de la Passion.
Le Maire et Conseiller Général Laurent Lerch n’a pas manqué de souligner l’impact culturel de la manifestation pour la ville et, pour soutenir l’association, il a annoncé qu’une subvention de 2 fois 5000 euros serait accordée par la ville et la Communauté de Communes. Pour l’abbé Frédéric Flota dont c’était une première dans la grande famille du Jeu de la Passion ; la paroisse s’évertuera à mobiliser la jeunesse pour notamment inviter les enfants à participer au 1er acte. Il a aussi rappelé qu’au-delà de la culture, il faut saluer l’engagement spirituel des acteurs qui véhiculent un message de foi.
Avant de remettre un petit cadeau à Marie Rose Weiss et François Gruneisen, chevilles ouvrières depuis plus de 50 ans, le député Michel Sordi a rappelé son attachement à l’héritage de cette langue allemande que le Jeu de la Passion a su s’approprier.
MH