MASEVAUX
LA CLASSE 1940 EN FORCE
Depuis qu'il est maire de Masevaux, Laurent Lerch a pris pour habitude d'inviter en mairie les classes dont le chiffre des unités est 0. L'objectif est de permettre aux classards de se retrouver et d'entretenir la convivialité.
Avec la classe 1940, il a été comblé.73 personnes avaient rejoint samedi en fin de matinée l'hôtel de ville après un office religieux célébré en l'église St Martin par le diacre Jean Claude Ducottet. Parmi elles, la plupart des 15 garçons et 32 filles dont les naissances ont été enregistrées dans la cité masopolitaine en plein conflit mondial. Pour cette classe 1940, cette venue à la mairie n'était pas une première. Comme le rappelait la présidente Charlotte Iltis, sous l'insistance de l'adjoint classard Raymond Sutter et d'Etienne Haffner, le maire Paul Kachler avait invité la classe 1940 pour son 60ème anniversaire. Cette sympathique réception donna l'occasion au premier magistrat masopolitain Laurent Lerch de rappeler les faits marquants d'une année 1940 particulièrement douloureuse sur le plan mondial mais aussi local puisque Masevaux aura été meurtri en 1940 par l'incendie de l'hôpital civil au cours duquel une cinquantaine de personnes auront vécu une nuit de terreur et où un soldat de 29 ans aura perdu la vie. Après l'entrée triomphale des troupes allemandes à Masevaux le 20 juin, 9 sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé seront révoquées et quitteront Masevaux. Il en sera de même du directeur d'école Lubin Susini. Le 20 décembre, avant lui aussi de délaisser la cité masopolitaine, l'industriel Jacques André remettra au maire Bernard Hincky une somme de 10000 marks destinée à aider les personnes défavorisées.
70 années après, c'est avec un regard pétillant, un sourire éclatant que les membres de la classe 1940 se sont retrouvés. Difficile de croire que 70 années ont passé.
MH